Coques et artichauts, en salade aux poires et aux fraises

Une entrée raffinée et originale

Un peu au hasard du marché j’ai sorti cette petite salade de fin d’été en méli-mélo terre-mer et sucré-salé, et aux couleurs chatoyantes.

Rien de très compliqué mais un résultat flatteur, à l’œil et en bouche, et une cascade de goûts mis en valeur par un discret hachis d’estragon.

Pour 4 assiettes

800 g de coques – 6 cœurs d’artichauts – Deux petites poires William – huit fraises – 5 cl de vin blanc (un Condrieu, faut ce qu’il faut !) – jus de citron – Une cuiller à soupe d’oignon rouge haché – Une demi cuiller à café d’estragon haché – 3 cuillers à soupe d’huile d’olive – Piment d’Espelette – 6 radis

Recette

Préparez une casserole d’eau froide salée et citronnée. Préparez vos artichauts en enlevant les feuilles dure et le foin puis en les tournant et mettez les au fur et à mesure dans le récipient.

Amenez à petite ébullition puis laissez cuire jusqu’à ce qu’ils soient tendres sans partir en purée (testez avec une pointe, moi je prends une pique en bois).

Refroidir à l’eau puis réservez au frais avec du jus de citron.

Pendant ce temps menez votre vin blanc à ébullition dans une autre casserole puis faîtes y ouvrir vos coques. Sortez les au fur et à mesure dans une assiette pour éviter une surcuisson.

Gardez en quelques unes dans leur coquille pour la présentation et réservez également.

Faîtes réduire le jus de cuisson à l’équivalent de deux cuillers à soupe, cela vous servira pour votre sauce salade.

Maintenant on y est presque.

La sauce ce sera le fond de cuisson + un cuiller à soupe de jus de citron + piment d’espelette + huile d’olive. Bien émulsionner.

On épluche et on taille les poires en 8 à partir de la pointe.

On débite les radis en rondelle.

On coupe les fraises en deux.

On rajoute l’estragon, l’oignon, les coques et les artichauts, on mélange.

On sert avec deux coquillages ouverts sur chaque assiette pour faire classe.

On se reboit un coup de Condrieu avec ou du blanc que vous avez choisi.

Commentaires

Pour le citron, dosez bien. Le Condrieu n’est pas énormément acide mais si vous choisissez quelques chose de plus sec, faîtes attention à l’acidité.

Ne forcez pas trop sur l’estragon qui avec son amertume anisée a vite fait de tout dominer.

Si vous n’en avez pas, vous pouvez remplacer par du cerfeuil, autre plante au goût anisé même si elle n’est pas de la même famille botanique. Puissant également et franchement anis sans subtilité. Donc mollo également.

Dernière solution, une petite goutte de pastis ou de toute autre liqueur anisée dans la sauce. Mais là aussi :prudence

Polenta courge – curry

Pour changer des frites, des nouilles ou de la purée…

Cet été en Corse au restaurant « La Crique » (à Ajaccio sur la route des Sanguinaires) j’ai piqué cet idée d’accompagnement. Au restau c’était avec un poisson grillé, pour moi c’était avec un lapin au fenouil et au safran.

Cela prend un peu de temps sans être compliqué, mais c’est original et coloré. Quand j’en prépare je fais la quantité. Cela se réchauffe bien.

Ingrédients

200 g de polenta semoule (pas de la cuisson rapide SVP) – 80 cl de bouillon (de viande, ou d’herbes si vous êtes vegan) – 600 g de courge (butternut dans le cas présent mais c’est pas obligé) – 2 belles cuillers à soupe de curry – Huile d’olive – Sel –

Recette

Allumez votre four en position dessus dessous à 220 ° .

Papier cuisson sur la plaque. Badigeonnez d’huile d’olive. Taillez la courge en tranches de 2 cm d’épaisseur. Disposez les sur la feuille de papier cuisson.

Badigeonnez les tranches d’huile d’olive puis salez.

Enfournez.

Lorsqu’une pique en bois s’y enfonce sans résistance, les tranches seront cuites : attention ça fait de la vapeur.

Ensuite sortez les tranches, enlevez la peau et réduisez en purée.

Vous pouvez cuire la polenta en même temps. Amenez le bouillon à petite ébullition puis y incorporer la semoule en tournant, progressivement : attention aux grumeaux.

Maintenez une petite ébullition en tournant de temps en temps pour éviter que cela accroche au fond.

Au bout de 45 minutes environs vous aurez quelque chose de compact et moelleux. Éteignez le feu et ajouter le curry.

Incorporez la purée de courge et rectifiez l’assaisonnement.

Sur une plaque ou dans un grand plat, étalez la polenta sur une couche de 2-3 cm. Couvrez d’un tissu et laissez refroidir à température ambiante . Cela va durcir, il faut bien 2 heures.

Découpez des carrés (ou des ronds, des ovales, des cœurs si vous voulez vous amuser avec un emporte pièce, mais il y aura du déchet).

Mettez votre four à 240° position grill.

Disposez les carrés sur une feuille de papier cuisson huilée d’olive et faîtes dorer de chaque côté.

Vous pouvez réserver au chaud à 60° ensuite.

L’idée c’est du grillé et croquant sur les surfaces, du moelleux en dedans.

En goût le maïs est un peu amer mais sucré, la courge très sucrée, le bouillon amène de la profondeur et le curry twiste le tout.

C’est vraiment un accompagnement qui change de l’habitude tout en mettant en valeur un plat.

Commentaires oiseux

Si vous utilisez de la polenta brute comme moi et pas de la précuite, le temps de cuisson est impératif. Si vous cuisez moins c’est l’amertume qui domine et vraiment je vous jure c’est dégueulasse ! J’en ai déjà jeté.

Pourquoi je n’utilise pas de la polenta précuite : tout simplement parce que je trouve que cela gagne en goût et en texture. Mais si vous êtes pressé vous aurez aussi un beau résultat.

Par ailleurs ayant une personne diabétique à nourrir régulièrement, les féculents pré-cuits sont à bannir : pur amidon, donc sucres rapides. Or la vraie polenta est au contraire riche en fibres et sucres lents.

Je rajoute que c’est bien moins calorique que des pâtes ou de la purée mais bon, je ne suis pas un modèle diététique donc je m’arrête là 🙂