Poulpe et oreille de cochon en persillade – riz à l’encre

Un terre-mer mariant textures variées et goûts prononcées

Le poulpe c’est long à cuire pour être moelleux, les oreilles de cochon aussi, et quand on a qu’un seul fait-tout dans sa location de vacances on est bien obligé de les faire cohabiter. Alors pourquoi ne pas les cuisiner ensemble ?

Comme rien ne se perd, aucune raison de ne pas réutiliser le bouillon de cuisson pour un riz à l’encre. Et pour lier tout ça : ail et persil à tous les étages !

Voici un terre-mer aux consonances ibériques qui vous ravira par ses textures variées et ses goûts prononcés !

Ingrédients pour 6

Un bon poulpe de 1,5 kg – 3 oreilles de cochon – ail – un bouquet de persil – un oignon – pimenton de la vera – un pincée de pistils de safran – un sachet d’encre de seiche – Sel – Huile d’olive – Citron – Riz bomba (300 g suffiront – plus si vous adorez ça)

Recette

La veille mettez vos oreilles au sel (entre 8 et 12 h c’est largement suffisant pour qu’elles soient salées au cœur, sans plus).

Videz et nettoyez le poulpe et mettez le au compartiment à glace du frigo histoire de casser les fibres avec les cristaux de glace qui se formeront. (pas eu besoin, je l’avais acheté congelé).

Le lendemain rincez les oreilles, sortez le poulpe du frigo, mettez dans un fait tout avec à peine d’eau, à feu très très doux et laissez blobloter tranquillement, je dirais bien trois heures. Juste du piment de la vera pour le bouillon. Vous pouvez aussi y ajouter des tiges de persil. Jamais de grosse ébullition. Une eau en dessous de 80°.

Piquez le poulpe avec un cure dent, il doit s’y enfoncer sans résistance. Idem pour les oreilles.

Réservez le poulpe et les oreilles.

Laissez reposer le bouillon puis versez le dans un récipient ne laissant les impuretés au fond et dégraissez. Goutez pour savoir s’il est très salé ou non.

Préparez votre petite sauce ail-persil. Écrasez une ou deux gousses d’ail au mortier avec du gros sel jusqu’à avoir une pâte homogène. Ajoutez quelques gouttes de citron, le pimenton. Montez avec l’huile d’olive (5 cl je dirais). Réservez du persil haché que vous mettrez en dernière minute pour lui éviter de cuire. Il faudra en couper pas mal parce qu’il en faut aussi pour le riz.

Ah oui, d’ailleurs tant que vous y êtes, réservez trois tiges que vous hachez très menues (tronçons de 1 ou 2 mm).

Faîtes dissoudre dans un bol de bouillon tiède votre safran et votre encre de seiche (il faut le faire 20 minutes avant la mise en route).

Pour le riz, mettez en route une demi-heure avant de servir ce plat.

D’abord vous hachez l’oignon menu et vous le faîtes fondre à l’huile d’olive avec les tiges de persil. Quand ça commence à caraméliser rajoutez deux gousses d’ail hachés que vous faîtes juste colorer aussi.

Maintenant mettez votre riz dans ce mélange et tournez pour qu’il se nacre.

Ajoutez le bouillon à l’encre et au safran. Du pimenton aussi.

Laissez s’imbiber à feu moyen, rajoutez du bouillon de base au fur et à mesure pour faire le niveau.

Normalement en 20 minutes c’est cuit. L’amidon du riz a fait un liant, les grains de riz sont fondants tout en gardant de la mâche.

Pour servir rajouter un filet de citron et le persil frais.

Pendant que le riz cuit, détaillez le tentacules. Si elles sont très grosses, tranchez le en deux sur la longueur.

Les oreilles faîtes aussi des tranches de 1 cm sur la longueur.

Mettez une poêle à feu vif. Huile d’olive.

Faîtes colorer les tentacules et les oreilles de tous côtés.

Servez à l’assiette : poulpes, oreilles avec la sauce ail et persil et riz.

Vous pouvez aussi vous amuser à faire deviner à vos invités le nom de ce drôle d’animal cartilagineux qui accompagne le poulpe. S’ils ont bien bu avant, ils sècheront 🙂

Commentaires

J’en ai pas vraiment parce que j’en ai déjà dit pas mal je crois.

Le riz bomba il est cultivé dans le delta de l’Ebre, il a une large amande, il prend bien le goût des bouillons sans se casser non plus. Il vaut bien les riz à risotto italiens.

Le piment de la vera j’en ai déjà causé je crois, c’est un paprika espagnol fumé, caractéristique du goût des charcuteries du pays. Vous en avez du plus ou moins fort. Moi j’aime bien le fort, c’est pas du piment oiseau non plus.

Vous pouvez aussi faire griller à la plancha.

Ah oui, l’histoire des tiges de persil, essayez le, vous verrez, ça donne un p… de goût de persil à votre plat. Mais il faut vraiment faire des tronçons très fins car sinon c’est plein de fils et franchement désagréable.

Râbles de lapin en côtelettes, sautés à l’ail

Du lapin en tapa, tout simple et original

En Espagne, le lapin tient une place particulière dans la gastronomie. Vous le trouvez en quantité et sous toutes les formes. Ils vous vendent même des râbles tranchés sur la vertèbre, à la manière d’une côtelette. C’est ce que j’ai décidé de cuisiner très simplement pour une soirée entre amis cet été, en reprenant les éléments du fameux lapin à l’ail.

Une marinade, un passage à la poêle ou à la plancha au moment de manger, et le tour est joué !

Ingrédients pour 4 personnes

600 g de râbles – 2 gousses d’ail – 2 cuillères à soupe de jus de citron – 2 CAS d’huile d’olive – Pimenton de la vera – gros sel un quart de cuiller à café – romarin

Recette

Bon c’est pas sorcier. Vous écrasez au pilon l’ail avec le gros sel. Quand ça fait une pâte vous incorporez le citron, l’huile d’olive, le pimenton, et le romarin.

Vous étalez bien ça sur vos rablitos et vious laissez mariner au frais en retournant de temps en temps. 2 heures c’est l’idéal.

Dans votre poêle ou sur la plancha vous faîtes cuire à feu moyen en arrosant régulièrement de la marinade. Il faut que la viande soit rosée et moelleuse et juteuse et l’extérieur bien doré.

Vous pouvez manger avec les doigts !!!

Filet de chevreuil à la plancha, sauce aux prunes

Tendre à souhait, parfumé, grillé, acidulé… un régal d’été

Réussir un gibier (de forêt, pas d’élevage) à la plancha, ce n’est pas gagné d’avance. Et on m’a donné de beaux de filets de chevreuil, et un morceau comme ça, on ne le gâche pas !

Je me suis un peu sorti les doigts pour l’occasion et j’ai opté pour une succession de deux cuissons : une basse température pour attendrir et adoucir la viande, la seconde à la plancha pour les sucs caramélisés et gourmands.

Et puisque la tradition avec la venaison, c’est le sucré salé, j’ai opté pour une sauce aux prunes de pays, grappillées dans un chemin.

On est dans le rural et l’authentique, non?

En tous cas même les plus rétifs au gibier se sont léchés les doigts, même ma petite cousine. Je partage donc même si comme d’hab les photos sont pas top, mais bon…

Ingrédients

La viande : 900 g de filets de chevreuil (4) – Un vert de poireau, un demi oignon, 3 branches de romarin, 2 cuillers à soupe d’huile d’olive, 5 cl de pineau des Charentes, une demi cuiller à café de cognac, poivre

Sauce au prunes : 400 g de petites prunes acidulées, un demi-litre de bouillon de volaille (du canard pour moi), une échalote, un bâton de cannelle, 4 cuillers à soupe de cassonade, 5 cl de pineau des Charentes, une cuiller à soupe de cognac, 2 cuillers à soupe de poivre rouge de Sichuan – Une belle cuiller de graisse de canard (de foie gras de préférence)

Recette

Cette première phase peut se faire la veille puisque nous allons précuire sous vide.

Pour cela mélangez tous les éléments de la marinade de chevreuil et recouvrez en vos filets.

Ensuite placez les sous vide. regardez comme c’est mignon

Ensuite vous mettez votre four à 60 °, vous placez la viande dans un récipient d’eau froide et vous laissez tranquille. Laissez comme ça bien deux-trois heures et profitez en pour vous livrer à des occupations avouables.

Quand votre eau est à 53° on peut supposer que les filets sont à 51° au cœur. Oh, malheureux ! Ne percez pas pour vérifier, vous allez gâcher !

Réservez votre poche sous vide pour plus tard.

Alors maintenant la sauce aux prunes : elle aussi elle va prendre un peu de temps.

D’abord vous faîtes fondre l’échalote hachée menu dans la graisse de canard.

Ensuite faîtes compoter, à feu doux vos prunes (lavées et dénoyautées, of course) accompagnées du bâton de cannelle, du poivre et des alcools. ajoutez ensuite le bouillon et faîtes réduire tout doucement.

Lorsque vous avez quelque chose de sirupeux en consistance, enlevez la cannelle et passez au mixer. Goûtez et rectifier avec la cassonade si c’est trop acide. Estimez également si le bouillon à suffisamment salé l’ensemble et corrigez au besoin.

Sortez les filets de leur sachet sous vide. Essuyez les bien.

Débitez les en médaillons d’un centimètre et demi, en biseau.

Mettez à chauffer votre plancha plein feux. Badigeonnez d’huile d’olive. Quand c’est fumant mettez vos médaillons et salez. Huilez l’autre face en prévision.

Laissez caraméliser une ou deux minutes et retournez puis servez avec la sauce aux prunes.

La viande et rosée et d’une tendreté exceptionnelle, avec un goût marqué sans être fort.

La sauce aux prunes, sucrée, salée, acidulée met en valeur toutes les qualités du morceau.


Vous pouvez émettre des ronronnements de fierté face aux félicitations de vos invités déjà un peu éméchés et prompts à s’enthousiasmer en cette belle soirée d’été.

Là c’est l’assiette avant de taper dedans

Commentaires

Oui, la pré-cuisson basse température est indispensable contrairement à ce que pense un esprit vulgaire. Elle permet d’attendrir le gibier pour la cuisson à la plancha ensuite. Si vous passez direct vos médaillons au feu vous aurez un aspect équivalent mais saignant. Par contre ce sera dur.

Pour les ingrédients de la marinade, pour moi un alcool doux, un fort c’est nécessaire mais pas obligé de prendre ceux de la recette. Pourquoi pas une crème de cassis et un alcool de prune pour rester sur le fruitier ?

Pareil pour la marinade, vous pouvez aussi ajouter des tranches de carottes, d’autres herbes…

Toujours un corps gras par contre parce que la viande n’en n’a que très peu.

Même commentaires pour la sauce aux prunes. Ne vous affolez pas si vous n’avez pas de graisse de foie gras, un bon beurre mousseux ça le fait aussi ou de l’huile d’olive, du saindoux, du blanc de bœuf, de l’huile de coco bio ou de l’huile de palme hydrogénée selon que vous êtes ou non bobo écolo…

La cannelle par contre est essentielle pour enlever l’acidité. Une idée de ma chère cousine. Et ça marche même pour la confiture de prunes.

J’émets l’hypothèse que, comme pour une terrine, le fait de laisser rassir la viande dans le sachet sous vide avec les aromates après cuisson (moi j’ai fait deux jours au frigo) contribue à ce qu’elle s’imprègne des arômes. Mais comme je n’ai pas un labo de recherche pour vérifier ce n’est qu’une hypothèse. En tous cas ça n’a pas gâché la viande.

Poulpe à la plancha, sauce crue

Pour un déjeuner au soleil, à l’heure espagnole

On dit tant de choses sur la cuisson du poulpe qu’on n’ose le cuisiner … Alors profitant lâchement de prix acceptables au marché de Benicarlo je me suis lancé et j’ai acheté une belle pieuvre de 3 kilos : tant pis si j’ai un morceau de caoutchouc au final, l’investissement n’aura pas été ruineux.

Et sans bouchon de liège, sans incantations, sans pacte avec le diable, j’ai finalement bien réussi. Je vous donne ma recette pour vous décomplexer vous aussi totalement et que vous puissiez oser à votre tour. Vous verrez, ce n’est pas compliqué.

Ingrédients :

Un poulpe, pimenton de la vera fort, ombelles de fenouil sauvage, thym et romarin de la montagne

Pour la sauce crue : une tomate allongée, huile d’olive extra vierge, deux cuillers à soupe de jus de citron, un demi bouquet de coriandre fraîche, 3 cuillers à soupe d’oignon rouge haché fin, sel, pimenton de la vera fort

Recette

J’ai acheté mon poulpe à une poissonière qui me l’a préparé. Si ce n’est pas le cas, videz le et nettoyez le bien sûr.

La veille mettez votre poulpe entier au congélateur à température de conservation (-18° en général). Le but c’est que les paillettes de gel éclatent les fibres, ça vous évite de le battre.

Le lendemain vous le sortez du congélo et vous le mettez à dégeler tranquillement dans une grande casserole d’eau froide.

Quand c’est fait, faîtes bouillir avec les herbes et le pimenton à bons bouillons. Vous piquez régulièrement avec une fourchette et quand ça s’enfonce sans résistance dans la partie la plus charnue c’est cuit. J’ai bien mis 50 minutes. A voir chez vous selon la taille du céphalopode.

A partir de là vous avez du poulpe cuit que vous pouvez apprêter comme bon vous semble. Vous pouvez même le réservez au frais – ce que j’ai fait – pour laisser venir l’inspiration.

Dans ma location de vacances j’ai une plancha bon marché, électrique, 1500 W : je l’ai mise à contribution mais elle a fait son petit boulot pour griller le poulpe. Pour cela vous détaillez ses tentacules entières puis vous les fendez su la partie la plus charnue. Et vous coupez en anneaux la tête.

Vous préparez votre plancha en la mettant à chauffer (à fond pour celle-ci mais à mon avis c’est plutôt feu moyen/fort sur une bonne plancha) et vous l’huilez bien au pinceau. Vous y déposez vos tentacules et vous en profitez pour les huiler sur la seconde face. regardez comme c’est beau !

Vous retournez quand ça colore.

Pour la sauce crue, lavez la coriandre et hachez la. L’oignon rouge en petits dés aussi.

La tomate vous la fendez en deux puis vous passez chaque moitié sur les gros trous de la râpe à légume. Recueillez la pulpe dans un bol et bien sûr jetez la peau. Mélangez tous les autres ingrédients dans le bol et vous avez une sauce simple et sympathique.

Arrosez en généreusement votre poulpe qui n’attend que ça !

Dégustez, vous verrez, le poulpe est hyper tendre si vous l’avez bien fait cuire et la caramélisation le rend plus appétissant encore. Quant à la sauce elle apporte ce qu’il faut de fraîcheur, de goût et de piquant.

En accompagnement ce sont des pommes de terre dorées au four, pesto ail – persil – huile d’olive – graines de courges grillées – sel – pimenton.

Et quelques réflexions sentencieuses pour terminer

  • J’ai lu que vous pouviez mettre directement le poulpe congelé à cuire. On m’a toujours dit de ne pas faire ça mais peut être que pour une cuisson bouillie c’est sans importance. En tous cas je suis tellement content du résultat que je ne changerai rien : superstition.
  • La sauce crue c’est du « comme ça vient dans le frigo ». En fait elle est entre la sauce vierge de Michel Guérard, un monument à ne pas toucher, et la salsa cruda mexicaine mais sans citron vert et avec du pimenton au lieu du piment japalena, quand ils n’y rajoutent pas du poivron vert haché ! Mais le résultat est bien sympathique et dans l’esprit du lieu où c’est cuisiné.
  • Choisissez une huile d’olive extra vierge pour la sauce. La mienne est une huile d’olive AOP « Les Guarriques » de Catalogne, région de Lleida, 100% arbequina avec un beau fruité et un goût d’amande en fin de bouche.
  • Pour le bouillon là aussi, petite coquetterie, je n’ai mis que les herbes de la montagne derrière ma location. Les portugais cuisent simplement avec du laurier. Vous pouvez aussi faire un court bouillon plus élaboré et pourquoi pas, cuire avec du vin blanc aussi, ça ne fera que parfumer votre poulpe. Mais là on était pas mal.
  • Si vous ne consommez pas tout, vous pouvez réutiliser dans une salade par exemple ou garder le jus de cuisson, faire réduire, et vous taper un riz pilaf au poulpe avec des vrais morceaux dedans. Par contre faîtes tout griller tant que la plancha est chaude, ça rajoutera un bon petit goût caramélisé de bon aloi, quelque soit votre choix. D’ailleurs si vous ne voulez pas vous embêter, froid avec une mayo ça le fait aussi.

Plancha de dinde et de poivron, sauce aigre-douce

Explosion de goûts et de couleur pour une plancha simple et bon marché

J’ai depuis longtemps un petit faible pour les plats asiatiques au wok. J’ai voulu voir ce que ça donnait à la plancha, faut bien que je m’amuse avec mon nouveau joujou. Je vous assure qu’on a un résultat à la hauteur et ça évite bien de s’enfermer l’été dans sa cuisine.

Dinde, poivron, oignon, sauce aigre douce et le tour est joué. On prépare à l’avance et en 5 minutes c’est prêt !

Ingrédients pour 3 personnes

450 g de viande de dinde (j’ai pris du haut de cuisse, plus ferme que le filet) – 2 poivrons de couleur différentes (ici un rouge et un jaune) – 50 g d’oignon rouge de Toulouges

Sauce aigre douce : 5 cm de gingembre frais – Une cuiller à café de 5 parfums – une cuiller à soupe de miel – 3 cuillers à soupe de vinaigre de riz – 5 cl d’huile de pépin de raisin – une échalote – 2 cuillers à soupe de sauce soja – piment fort selon votre goût

Recette

Taillez votre morceau de dinde en petites lanières, y compris la peau.

Épluchez le gingembre et taillez le en petits morceaux, idem pour l’échalote puis mixe tous les éléments de la marinade pour un résultat homogène.

Réservez en la moitié et dans le reste, mettez les morceaux de dinde au moins une demi-heure.

Videz et épluchez les poivrons. Oui je sais, je fais toujours ça, ils sont plus digestes sans leur peau. Un bon économe ou un économe spécial et ça se fait tout seul !

Taillez l’oignon en gros morceaux.

Pour préparer, chauffez la plancha à feu moyen (je dirais 170/180°).

Versez un peu de marinade et faîtes y sauter les oignons une minute en tournant.

Rajoutez le viande de dinde avec sa marinade puis faîtes cuire 2 minutes en tournant.

Rajoutez les poivrons. Nourrir si besoin avec de la marinade et continuez à faire chauffer en tournant 2 bonne minutes.

Vous sentez la cuisson de votre viande lorsqu’elle offre de la résistance tout en restant élastique.

Quand c’est cuit, sortez dans une assiette et dégustez avec un riz basmati vapeur. A mon avis on peut aussi faire sauter le riz dans la marinade , une minute sur la plancha. Pas essayé mais je vois pas pourquoi ça le ferait pas.

Toujours est-il que c’est très bon.

La viande est caramélisée et juteuse, le morceau « haut de cuisse » à l’avantage d’avoir de la mâche. Les poivrons sont encore croquants, les oignons plus fondus ont perdu leur agressivité. La sauce aigre douce enrobe bien le tout.

Un petit repas de midi tranquille sur la terrasse à l’ombre du cerisier…

Encornets farcis « Felipe » au chorizo et trompettes de la mort

Encornets farcis au chorizo et trompettes de la mort

Mer et sous bois dans une tapa. Juste un délice.

Surprenant, mais au Mercadona (*) de Peniscola il y avait non seulement des petits encornets – il y en a toujours – mais aussi des trompettes de la mort, à un bon prix en plus. Je n’ai pas réfléchi et elles sont allées dans mon caddy. Mais une fois qu’on a tout ça au frigo avec force ail, oignon et charcuteries espagnoles, il faut bien sortir un plat. Et sur le coup je suis plutôt fier de moi…

Ingrédients

40 petits encornets (1 kg) – 80 g de trompettes de la mort – Un oignon rouge de Figueras de 100 g – Une gousse d’ail – 100 g de chorizo bellota – Un cuiller à soupe de jus de citron – 2 cuillers à soupe d’huile d’olive

Pour la sauce persil : une gousse d’ail – 5 cl d’huile d’olive – Une demi cuiller à café de jus de citron – un demi bouquet de persil – sel – pimenton de la vera

Recette

Videz les calmars, réservez les têtes.

Rincez les coffres. Mettez à chauffer deux litres d’eau.

Quand elle bout plongez la moitié des coffres une minute puis sortez les à l’écumoire dans une passoire et passez sous l’eau froide. Procédez de la même façon pour la seconde moitié.

En même temps faîtes votre farce avec les têtes et tentacules hachées menues, tout comme l’oignon, les trompettes de la mort et le chorizo. Faîtes revenir ce petit monde avec une demi cuiller à soupe d’huile d’olive (le chorizo lâchera du gras, ne vous inquiétez pas). Quand ça commence à fondre, citronnez et réservez.

L’opération ébouillantage aura coagulé la chair de vos encornets qui vous présentent maintenant une gueule béante, prête à être farcie. Alors faîtes le, qu’est-ce que vous attendez !

Vous pouvez maintenant les ranger bien soigneusement au frais pour être servis plus tard ou les cuisiner tout de suite.

L’avantage de la première solution c’est que vous pourrez les servir à l’apéro sans passer votre temps en cuisine et qu’en plus les trompettes de la mort en particulier vont bien diffuser leur goût.

Pour la sauce ail persil, c’est pas compliqué : réalisez là avec un bon mixeur sans réduire non plus l’herbe en purée.

Faîtes chauffer bien fort une poêle anti adhésive avec de l’huile d’olive, ou une plancha. Faîtes revenir les encornets une minute de chaque côté, le temps de chauffer et de colorer.

Servez avec l’huile à l’ail et au persil avec un un bon cava frais – ou un crémant – ou un champagne – ou un vin blanc – ou un vin rouge – ou un pastis…

Je ne sais pas vous mais mon pote Felipe a adoré. alors comme il se marrie aujourd’hui, je lui offre la recette !

Commentaires oiseux et sans grand intérêt

Vous avez remarqué que je n’ai pas épluché les encornets. Je suis feignant. J’aime la couleur rouge que la petite peau prend en cuisant et en plus je me persuade qu’elle renforce le goût, mais ça reste à démontrer…

L’oignon rouge de Figueras c’est juste pour faire le malin. D’abord celui de Toulouges est bien plus marqué en goût et ensuite tout autre oignon peut convenir.

Le pimenton de la vera, il entre dans la composition du chorizo mais bon si vous n’en avez pas le poivre ou le piment d’Espelette feront l’affaire.

Contrairement à la plupart des recettes d’encornets farcis, ceux -ci sont en cuisson rapide. Cela rend la chair très moelleuse sous la dent. Faîtes attention aux temps de cuisson. Si vous insistez trop vous aurez du caoutchouc.

Dans la plupart des recettes, les encornets farcis mijotent un bon bout de temps  ce qui les rend tendres sous la dent et parfume la sauce de cuisson qui est souvent aussi bonne que le céphalopode. Pour résumer : c’est 3 minutes maxi ou 30 minutes mini. Entre ce sera inmangeable.

(*) chaîne de supermarchés espagnole

 

Tapas de courgettes et salsa brava

Un peu plus léger que les patatas bravas, mais aussi bon !

Qui est allé en Espagne a dégusté un jour ou l’autre des patatas bravas, des carrés de pommes de terres frits accompagnés de la salsa brava.  J’ai voulu changer un peu avec des courgettes grillées, pourquoi pas?

Bien entendu, la salsa brava vous pouvez en trouver dans le commerce mais c’est meilleur maison. Je me suis largement inspiré d’une recette tirée du blog la francesa aux fourneaux que je trouve assez sûr pour ce qui est de la cuisine de l’état espagnol.

Pour la salsa brava :

Un oignon moyen – un petit poivron rouge – une boîte de de tomates concassée de 250 g (ou en saison 6 tomates) – un cuillère à soupe de cassonade – 2 cuillères à soupe d’huile d’olive – une demie cuiller à soupe de « pimenton de la vera » doux et un demi de pimenton fumé fort – un cuillère à soupe de vinaigre de jerez  – sel

Epluchez votre poivron avec un économe pour enlever juste la peau, coupez le en dés.

Hachez aussi votre oignon menu e.

Faîtes revenir tout ça avec l’huile d’olive, quand ça commence à fondre ajouter votre boîte de tomates, le sucre, les pimenton, le sel . Laissez fondre et réduire une bonne demi heure.

Passez au mixer avec le vinaigre. Rectifiez l’assaisonnement si besoin pour un bel équilibre sucré-salé-acide-amer-piquant.

Vous pouvez laisser refroidir votre salsa.

Pour les courgettes :

Compter une courgette plutôt petite par personne. Coupez les en cubes de 1,5 cm. Saler. Faîtes cuire très fort à l’huile d’olive dans un wok. Le légume doit rester craquant.

Allez- y, tapez dans le tas, avec un bon verre de vin du sud (ici un viognier d’Ardèche).

Remarques

1 – N’ayez pas peur de faire réduire la sauce, elle sera compacte et goûteuse.

2 – Le pimenton de la vera est un paprika séché au bois de chêne, ce qui lui donne un goût fumé caractéristique du chorizo. Il est important dans la recette. Si vous n’en trouvez pas, vous pouvez cuire quelques tranches de chorizo fort dans la sauce .

3 – Important à mon avis d’enlever la peau du poivron, ce qui évite de rendre la sauce indigeste.

4 – La salsa brava se congèle parfaitement s’il vous en reste et sera la bienvenue pour un apéro impromptu.

5 – Vous pouvez servir cette sauce, outre les patates sautées, avec d’autres légumes juste grillés : champignons, poivrons…

6 – Pour renforcer le goût d’olive vous pouvez mettre quelques olives vertes de l’année à cuire avec le sauce.

7 – Pour homogénéiser un peu plus la sauce (inutile si vous faîtes bien réduire), une demi cuiller à café de tapioca fera le boulot.