Paleron en boulettes, à l’orientale

Paleron en boulettes, à l'orientale

 Le paleron en boulettes : de la texture, une cuisson lente qui parfume la sauce, et un festival de goûts quand on les mâche

La mort de Rachid Taha m’a peiné, comme vous certainement. Pour célébrer cette grande personnalité artistique, et malgré le temps encore ensoleillé, dimanche dernier, c’était boulettes pour tout le monde : un peu de l’Algérie au coin de ma douce France…

Mais je vous conseille ce genre de plat en des temps plus froids, c’est plutôt nourrissant.

Ingrédients pour 42 boulettes (je les ai comptées !) :

Boulettes : 1,4 kg de paleron – 2 oignons rouges – 3 gousses d’ail – 2 petites tiges de livèche (ou deux tiges de céleri) – 40 feuilles de menthe – 3 cuillers à soupe de persil plat – Une cuiller à soupe de paprika – 2 cuillers à soupe de cumin – 1 cuiller à soupe de cannelle – 12 g de de gros sel de Guérande

Sauce tomate : 2 carottes – Un bulbe de fenouil – Un oignon – Une cuiller à soupe de cumin – Une demi cuiller à soupe de paprika – 2 kg de tomate en coulis (ou en pulpe en conserve) – Une écorce de cannelle de chez Saladin à Marseille (ou d’ailleurs) – Une cuiller à soupe d’huile d’olive

Recette

Hachez le paleron à la grosse grille (ou faîtes le faire par votre boucher) . Attention aux morceaux nerveux. Si votre hachoir est paresseux commencez à couper ces morceaux fins au couteau.

Mixez l’oignon et l’ail, ça fera un jus parfumé que vous versez sur la viande hachée.

Réservez les feuilles de livèche (ou de céleri). Gardez les tiges pour la sauce.

Hachez les 3 herbes. Si vous faîtes au hachoir électrique faîtes par à coups et pas trop fin sinon vous aurez de « l’ensilage » sans goût.

Ajoutez les épices et le sel. Formez des boulettes de la taille d’une balle de ping-pong (appliquez vous mieux que moi).

Dans un grand fait-tout faîtes fondre l’oignon haché, les tiges de livèche ou céleri hachées aussi de même que le fenouil avec les carottes râpées large. Salez.

Quand ça fond ajoutez les épices puis mouillez avec le jus de tomate. Faîtes monter à ébullition puis ajoutez les boulettes et laissez cuire à petit bouillon pendant 2 heures.

Vous pouvez manger tout de suite ou laisser refroidir dans le jus, ça n’en sera que meilleur.

Vous verrez que la menthe parfume la viande mais pas la sauce. c’est une bonne surprise quand on y mord dedans.

La sauce est excellente et vous servira à améliorer un accompagnement (couscous, riz, quinoa, lentilles corail…).

Là nous les avons mangées avec 2/3 boulgour, 1/3 freekeh (blé vert séché au feu) cuit dans la sauce avec une courgette en dés.

Quelques commentaires

L’intérêt du paleron (peu gras ) c’est qu’il est riche en collagènes qui vont « coller » la boulette quand elle cuit, supporter une cuisson lente, donner du goût à la sauce. Si vous voulez un mélange plus gras, ajoutez de la poitrine de bœuf qui est aussi à cuisson lente.

Par contre évitez la viande hachée type steak. Elle conviendra parfaitement si vous voulez faire les même boulettes cuites dans l’huile quelques minutes. Je vous conseille de les rouler dans la farine ou pourquoi pas, de les paner.

Une fois n’est pas coutume : un peu de musique de Rachid Taha

 

 

Riz au lait d’amandes, à la cannelle et à l’orange

Riz au lait d'amandes à l'orange et aux mendiants 2

Un riz au lait avec des arômes de gâteau oriental

La mode est aux intolérances alimentaires. J’ai tiré le pompon avec un proche qui ne doit manger ni œuf, ni gluten, ni produits laitiers ! Alors pour les desserts j’ai un peu modifié la recette du riz au lait en remmplaçant par du lait d’amande maison. Et l’amande, tout de suite ça donne des envies de gâteau arabe !

Pour 8 parts :

60 g de poudre d’amande – 2 verres de ménage de riz rond à dessert – Une cuiller à soupe de miel – 2 zestes d’orange non traitée – 5 dattes – 3 cuillers à soupe de raisins secs sultanines – Un demi bâton de cannelle

Cassonade pour caraméliser

Pour faire le lait d’amandes 6 heures avant :

Mettez dans un bol à mixer (l’idéal c’est un mixer à épices) 60 g de de poudre d’amande et 25 cl d’eau. Laissez gonfler.

Mixer une première fois au bout de 3 heures et une seconde fois trois heures après.

Si votre robot est puissant vous avez un lait d’amande très crémeux, à 20 % d’amande contre 3% dans ceux du commerce que vous payez fort chers !

Versez le lait dans une casserole. Ajoutez le riz, le miel, les raisins, les dattes taillées en petits morceaux, la cannelle.

Sur une orange non traitée prélevez à l’économe deux zestes de haut en bas.

Faîtes les blanchir et refroidir trois fois dans l’eau bouillante, puis taillez en brunoise.

Mettez avec les autres ingrédients.

Rajoutez de l’eau chaude à niveau à mesure que le riz gonfle.

Quand c’est cuit, mettez dans ramequins.

Le meilleur c’est de servir tiède en saupoudrant de cassonade que l’on fait caraméliser avec un chalumeau de cuisine.

Une petite tricherie

Je rajoute 4 ou 5 gouttes d’essence d’amande amère pour renforcer le goût.

Variante

Vous pouvez remplacer l’écorce d’orange par de l’eau de fleur d’oranger.

Brochettes d’agneau orientales aux abricots frais

Brochettes d'agneau et abricots à l'orientale

L’agneau grillé aux épices, sucré-salé, comme un tajine

C’est l’été, allons y pour les brochettes! Les possibilités sont infinies. Voici une version très orientale, inspirée des tajines marocains avec leurs subtils sucrés-salés et leurs mélanges d’épice.

Pour 4 personnes et 8 brochettes :

400 à 500G de viande d’agneau (le meilleur c’est l’épaule mais ici j’avais des tranches de gigot sous la main, on fait avec…) – 12 abricots bergeron de préférence – Une cuiller à café (CAC) de graines de fenouil – une CAC de graines de coriandre – une CAC de graines de cumin – Deux fragments d’écorce de cannelle – une CAC de paprika en pétales – Une CAC de sumac

Huile d’Olive

Sel

Faîtes revenir à sec dans une poêle les graines de cumin, fenouil, coriandre, la cannelle. Quand ça commence à caraméliser ajoutez quelques secondes le paprika et le sumac. Attention ! Vos yeux vont piquer.

Retirer du feu et moudre (ou écrasez au mortier – mortero pour miss tapas).

Taillez votre agneau en petits morceaux, mettez à mariner avec le mélanges d’épices grillés et l’huile d’olive. Si vopus avez trop de maélange d’épices, conservez le reste pour la prochaine fois ou pour parfumer un boulgour…

Avant de faire les brochettes, rajoutez le sel et mettez les abricots taillés en demi dans la marinade aussi.

Faîtes vos brochettes. Si vous utilisez des piques en bois, n’oubliez pas de les mettre à tremper au préalable dans de l’eau pour éviter qu’elles ne brûlent.

Cuire à feu vif sur un grill, une plancha, un barbecue…

Ici servie avec une salade froide de légumes grillés au carvi, variante de la recette du blog avec oignon rouge, poivrons vert et rouge, courgettes, pulpe de tomates roma. Elle rafraîchit bien avec 30° à l’ombre.

Confidence : J’avoue, je me suis honteusement inspiré de cette recette : https://catherinecuisine.org/2014/07/30/brochettes-dagneau-epicees-a-la-marocaine/

mais j’ai préféré l’abricot frais au sec, c’est de saison.

Quant au sumac, c’est ma dernière trouvaille grâce à mon petit frère, c’est une poudre acidulée extrait de l’arbre du même nom dont vous avez déjà vu un petit cousin dans les jardins . C’est pour ça que l’on appelle cet arbre vinaigrier.

Ci-dessous le sumac de Virginie, plus facile à planter qu’à s’en débarrasser. Les fruits sont comestibles mais ce n’est pas celui ci qui donne le sumac.

sumac de virgine

 

 

Quatre-quarts à la compote

gateau à la compote

Un autre gâteau sans œufs, ni gluten, ni lactose

Toujours la recherche et développement dans le sans gluten, sans œufs et sans lactose. Pas évident la pâtisserie dans ces conditions. Ce coup ci l’idée c’est de remplacer les œufs par de la compote.

Et bien j’ai essayé et ça ne marche pas si mal.

Ingrédients : 200 g de compote sans sucre – 100 g de sucre – 200 g de mélange de farines sans gluten – 150 g de graisse de palme (bio, non hydrogénée, cueillie avec les orteils…) – cannelle – pincée de sel – une cuiller à soupe de levure chimique

Pour la compote j’ai épluché les pommes et cuit avec un peu de citron. Petite astuce : j’ai cuit à part dans un peu d’eau les trognons avec du citron aussi et ensuite j’ai foulé dans une passoire à grille fine et mis avec les quartiers. Cela vous donne une compote assez ferme car plus riche en pectine, ce qui sera important pour la suite. Vous pouvez cuire les quartiers avec la peau aussi ce qui renforcera la teneur en pectine. Mais comme j’avais des pommes traitées et que je n’arrive pas à avoir une réponse fiable sur la toxicité ou pas de la peau, j’ai appliqué le principe de précaution.

Le mélange de farine c’est à peu près à part égales : lupin – pois chiche – riz – maïs – arrow root (fécule) mais vous pouvez changer en fonction de ce que vous trouvez et de vos goûts. Attention cependant, la plupart de ces farines ont des goûts prononcés d’où la nécessité de mélanger pour équilibrer.

Après c’est pas compliqué. On fait fondre la graisse, on mélange avec le sucre. Ensuite on ajoute la compote puis petit à petit les farines, la levure, le sel, la cannelle.

On graisse un moule à cake et on met la pâte dedans. C’est plutôt épais.

On couvre d’une feuille de papier alu et on met au four à 185°. Au bout de 45 minutes on enlève la feuille de papier et on laisse encore 10 minutes à dorer.

En fait il faut qu’une lame ressorte dans accrocher, même si votre gâteau reste mou.

Laissez refroidir et démoulez, vous verrez, ça tient mieux. Le résultat est dense mais très moelleux. C’est l’humidité de la compote. La pectine donne une structure à l’ensemble. Au goût c’est sympa.

Quelques conseils :

Si vous utilisez une compote du commerce déjà sucrée baissez votre ration de sucre.

Vous pouvez remplacer la pomme par de la poire, du coing ou même de la carotte, ces deux derniers sont encore  plus riches en pectine.

Les pommes au four: un dessert bien régressif dont on ne se lasse pas

Pommes au fourEncore une fois pardon pour les photos. Des pommes au four, c’est simple et rustique, mais c’est un vrai régal !

Voici celles que j’ai réalisées aujourd’hui. L’ingrédient numéro un c’est la pomme, là j’ai pris des boskoop qui conviennent parfaitement à l’exercice : une bonne acidité, une chair qui part en purée.

Ensuite j’ai évidé chaque pomme avec un emporte-pièces idoine. J’ai vu après coup que certains remettaient ensuite le fond de la « carotte », c’est pas bête du tout, j’essaierai.

J’ai lavé mes pommes sous l’eau puis ensuite je les saupoudrées de sucre glace pour que la peau caramélise.

Sous chaque pomme dans le plat, un petit morceau de beurre. Dans chaque trou : une demi cuillère à soupe de cassonade, une cuillère à café de cannelle, une noisette de beurre encore (faut ce qu’il faut).

Ensuite on enfourne ça à 185 ° pour XXX minutes (15-20), faut regarder quand les peaux s’ouvrent. Arroser en cours de cuisson avec les caramel qui va au fond du plat bien sûr. Puis servir tiède avec à nouveau le caramel qui s’est déposé au fond du plat.

C’est simple mais c’est une vrai délice.

Avec une boule de glace vanille pour une réception. Dans ce cas servir au sortir du four pour jouer le chaud-froid et pourquoi pas un palet breton pour amener du craquant et du sel?